Autour du pays Dogon
Après le départ de Manga, nous voilà devenus touristes au Mali !
Découverte de Mopti, où on profite du traditionnel tour en pirogue, puis de Djenné avec ses maisons en banco gris. Le banco est une technique de crépissage à la terre et à la paille … donc très lessivable ! Il faut recommencer tous les ans !
Le 29 juin, on quitte Mopti sans regrets : le coin étant très touristique, nous sommes fatigués des sollicitations dans tous les sens ( « Toubabou, donne moi bonbon, bic, médicament … »).
Direction Sangha et le pays Dogon ! Des dizaines de villages se répartissent entre un plateau gréseux, une falaise et une plaine sableuse … paysage grandiose !
Nous partons pour 2 jours de marche avec un guide dogon qui nous raconte l’histoire de son peuple … magique ! C’est un peu comme se balader en forêt de Brocéliande avec Merlin !
Les Dogons, fuyant l’islamisation, sont arrivés dans cette région au 12° siècle, cohabitant avec les Telems, peuple autochtone. A l’époque, la région était couverte d’une méga forêt tropicale. Les Telems « acrobates », pour se protéger des prédateurs, avaient construits leurs maisons dans la falaise et le seul moyen d’y accéder était de se hisser en utilisant des cordes en fibres de baobab. Faut être motivé !
L’avancée du Sahara ayant causé la régression de la forêt, les Telems ont quitté la région.
Au fil de la balade, nous découvrons l’art de vivre Telem et, surtout, la culture Dogon, empreinte d’animisme : il y a de nombreux fétiches et « génies d’eau » cachés autour de nous !
Nous quittons le pays Dogon après l’orage, dans la camionnette des contrôleurs des élections. En effet, le Mali est dans la période des législatives. Tout au long de notre séjour, nous avons assisté au « tapage » électoral : défilés à grands coups de klaxon et distribution de T-shirts … ça ne change pas du Burkina !
Le lundi 2 Juillet, on enchaîne les transports : Bandiagara-Koro en taxi-brousse, Koro-Ouahigouya en camionnette ( avec des bancs qui font vraiment mal au c… ! ) puis Ouahigouya-Ouaga en bus.
Ouf !