Trafic de vélos
Un mardi soir, je reviens de Ouaga par le dernier bus, mon vélo solidement coincé entre deux de ses acolytes sur le toit.
22h : les douaniers arrêtent le bus et « prélèvent » 5 vélos.
Il fait nuit … et s’ils avaient pris mon vélo ? « Yell ka ye ! », « pas de problèmes ! » disent mes voisins. Bon, n’empêche qu’arrivée à 23h à Kaya, mon vélo a disparu !
Cela me vaut donc une balade jusqu’à Korsimoro le lendemain matin … et un petit déjeuner avec les douaniers !
Explication : beaucoup de vélos viennent des pays côtiers (Togo, Ghana …) et entrent illégalement au Faso : les frais de douane ne sont donc pas payés et du coup, les vélos sont moins chers ! Alors sur les routes du pays, les douaniers contrôlent les papiers des vélos. Si on ne les présente pas, le vélo est mis « en quarantaine » jusqu’à ce qu’on s’acquitte d’une jolie amende. Quand à ceux qui ont un vélo « clandestin », ils doivent régler la douane en plus … à moins d’un petit arrangement avec les douaniers !
Enfin, pour moi, tout se finit bien : je repars avec mon vélo, sans avoir sorti le moindre franc ! Comme disent les gens d’ici : « tu as eu de la chance » … et un café en prime !
Aln